Sainte Jeanne d'Arc
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Une prophétie des guerres de Cent ans disait que "la France, perdue par une femme, serait un jour sauvée par une femme."
Jeanne d’Arc (Jehanne) n’est pas devenue du jour au lendemain l’héroïne qui a libéré la France. Saint Michel ne lui est pas apparu brusquement en lui disant d’aller sauver la France. Elle a eu toute une préparation. Dieu prépare les gens aux missions qu’il confie souvent longtemps à l’avance. C’était une fille très pieuse, tertiaire franciscaine d’une paroisse tenue par des fils de saint François. Ses camarades de classes lui reprochaient de trop prier. Elle était bergère. Dieu choisit souvent des bergers pour s’occuper de son troupeau. S’occuper d’un troupeau est une véritable préparation aux responsabilités. Cela laisse aussi du temps pour prier, méditer.
Puis saint Michel lui est apparu et l’a « formée » par des « exercices » pendant de longues années avant de l’envoyer en mission. Lui apparaissaient également deux saintes : sainte Catherine d’Alexandrie, patronne des soldats, jeune femme philosophe dont l’empereur romain de l’époque s’était épris et qui avait subi, avec un courage incroyable, un procès devant une assemblée de philosophes qu’elle avait convertis avant de mourir martyr. L’autre, qui lui apparaissait, était sainte Marguerite d’Antioche, qui s’était enfuie de la maison de son père habillée en homme pour lui échapper.
Elle fut envoyée par le Ciel à Vaucouleurs, chez le capitaine de Baudricourt, pour qu’il lui fournisse escorte pour aller voir le dauphin. Le capitaine dit à un soldat à propos de la jeune illuminée : « Ramène-la à son père, qu'il lui administre une bonne fessée ! » Finalement convaincu par elle, le capitaine lui fournit l’escorte demandée et elle partit sauver le royaume de France.
Très belle, mais inspirant le respect aux soldats qui l’accompagnèrent. Son épopée à cheval, de Vaucouleurs à Chinon, laisse les spécialistes de l’équitation pantois par sa rapidité. Mais quand les anges sont devant !
Sa rencontre avec le Dauphin
Elle le reconnut alors que l’histoire raconte qu’il s’était caché dans la foule pour voir si elle était de Dieu et elle lui révéla une prière qu’elle avait fait dans le secret. Malgré le prodige, le bon dauphin, ne se laissa pas totalement convaincre et elle fut examinée par des théologiens. Après ce premier procès avec les théologiens à Poitiers, le verdict fut rendu et Jeanne d'Arc déclarée envoyée de Dieu.
Elle conduit l’armée française avec un génie à la fois tactique et humain impressionnant. Elle savait parfaitement comment faire par rapport à l’artillerie. Un de ses secrets est sans doute la promptitude à obéir à Dieu sans douter. Elle ne concevait pas de bataille sans confession. Avant de partir au combat les gens devaient se confesser. La victoire donnée par Dieu était liée à l’aide de Dieu. Sous sa direction, même les gens les plus incontrôlables se comportaient droitement. Il semble qu’elle ait eu l’habitude, durant cette période, comme certains saints, de se confesser quotidiennement (ce n’est pas à conseiller habituellement).
Les voix lui dirent de récupérer à Sainte Catherine de Fierbois l’épée de Charles Martel aux cinq croix représentant les cinq plaies du Christ, qu’il avait utilisée à Poitiers pour vaincre les troupes d’abd-er-Rhaman après s’être recueilli au Mont Saint-Michel.
Elle fait mena une épopée, qui conduisit jusqu’au sacre du roi à Reims où son fidèle étendard, réalisé d’après les indications du Ciel, fut à l’honneur. Elle s’adressait d’égal à égal avec le roi d’Angleterre et lui donnait des ordres. Le roi de France reprit de plus en plus de pouvoir et les Anglais furent de plus en plus chassés.
La fin de sa vie est proche du Christ. Comme Lui, elle a connu les trahisons et l’abandon des plus chers.
Jeanne d’Arc a sans doute eu l'un des procès les plus incroyables de toute l’histoire de l’humanité pour une jeune fille : il a duré des mois, face à des centaines d’hommes, des docteurs en droit, des théologiens. Des enquêtes ont été faites auprès de ses proches. Il n’y avait rien à lui reprocher. Elle tint par la grâce de Dieu, car elle ne mettait pas sa confiance dans les forces humaines, mais dans le secours d’en-haut. Elle est morte en criant trois fois le nom de Celui qu’elle a suivie jusqu’au bout, "Jésus". Son coeur fut jeté dans la Seine pour qu’on ne l’honore pas comme une sainte. Mais la gloire du Ciel l’attendait avant la gloire de l’Eglise terrestre, car nous fêtons ce mois le centenaire de sa canonisation.
Demandons quotidiennement à notre ange gardien de nous préparer aux épopées qu’il a prévues pour nous et prions sainte Jeanne d’Arc pour la France.
Dieu vous bénisse.
Abbé Billot